Les sages-femmes témoignent

Malgré le fait que la charte de l’association des sages-femmes libérales autorise et encadre l’accouchement à domicile (AAD), une partie du corps médical continue de manifester de la méfiance et du rejet envers cette pratique. Dans un contexte où les femmes sont de plus en plus écoutées et où les violences obstétricales sont reconnues par le gouvernement, il est crucial de pouvoir accoucher chez soi en toute sécurité, accompagnées par la sage-femme qui nous a suivies tout au long de la grossesse.

L’ADAD Toulouse s’est donnée pour mission de soutenir les sages-femmes libérales qui souhaitent pratiquer les AAD, car ces dernières sont soumises depuis plusieurs années à des sanctions disciplinaires particulièrement sévères.

En 2022 plus de 10% de sages-femmes pratiquant l’AAD ont subi une procédure disciplinaire

menée par l’Ordre des Sages-femmes

Afin de recueillir leur témoignage, nous avons mis en place le site internet Paroles de Sages-Femmes radiées. Les portraits présentés sur ce site ont été réalisés par la photographe Myrtille Visscher.

Nous finançons intégralement ce projet grâce aux dons de personnes concernées par la question des naissances à domicile en France, tels que des parents, des sages-femmes, etc. Afin de continuer à avancer, nous avons besoin de votre soutien!

Autres actions ailleurs…

Change.org

Pour Rose Faugeras

PETITION

POURQUOI?
Le 3 décembre 2019, Rose Faugeras a été convoquée devant la chambre disciplinaire des sages-femmes, tribunal composé de sages-femmes dont aucune n'accompagne les accouchements à domicile ou nepratique en libéral. Rose a fait l'objet d'une plainte de l'ARS (agence régionale de santé), suite à un problème infectieux rencontré par deux patientes aux lendemains de leur accouchement. Orientées alors par Rose, ces 2 mères ce sont rendues à l'hôpital où elles ont été soignées, sans séquelle ni pour elles ni pour leurs bébés. Mais il est reproché à Rose un retard dans sa prise en charge et pour cela elle est radiée à vie de l'ordre des sages-femmes.

Pour Marie-Line Perarnaud

PETITION

POURQUOI?
Marie-Line Perarnaud est sage-femme libérale. Elle pratique l’accouchement à domicile depuis 1993. Suite à la naissance d’un bébé mort-né en 1999, une procédure en correctionnelle menée par le Tribunal de Grande Instance de Bayonne s’est conclue en 2002 par une relaxe au pénal.
En 2004, la famille a déposé plainte devant le Conseil de l’Ordre Départemental des Sages-femmes. La plainte a été reçue et l’audience devant le Conseil Régional, conseil disciplinaire, s’est tenue le 17 septembre 2009.
Le Conseil Régional a prononcé la radiation de Marie-Line Perarnaud.

Pour Françoise Souverville

PETITION

POURQUOI?
Françoise Souverville a pratiqué aux USA près de 2000 accouchements sans aucune difficulté majeure, dont un grand nombre de merveilleux accouchements à domicile avec des parents bien préparés et toute la sécurité nécessaire.
Or en France, il est arrivé pour la première fois dans sa carrière qu'un nouveau-né décède soudainement trois heures après sa naissance, alors que tout s'était bien passé et qu'il avait déjà pris sa première tétée. Ce fut si soudain que même en milieu hospitalier, il semble que l'enfant n'aurait pu être sauvé. Malgré leur grand chagrin, les parents n'ont pas porté plainte, ils estiment que toutes les précautions avaient été prises.
Pourtant Françoise Souverville est accusée d'homicide involontaire.

Pour Elisabeth Lathuille

PETITION

POURQUOI?
Elisabeth Lathuille est sage-femme libérale dans le 74, elle accompagne des accouchements à domicile (AAD) et en plateau technique au centre hospitalier d’Annecy
En 2010, la sécurité sociale a fait une enquête avec l'objectif (selon ce qui a été dit), de connaître ses activités et de réfléchir à une prise en charge des mères en retour précoce à domicile par des sages-femmes libérales.
Cette enquête se solde, pour elle, par un redressement financier en partie injustifié (refus de prendre en compte les cotations des visites après naissance pour les AAD, frais de déplacement non pris en charge par la sécu) et par un dépôt de plainte du conseil de l’ordre des sages-femmes notamment pour défaut d’assurance!